le dispositif de Gestion Urbaine et Sociale de Proximité (GUSP)

La GUSP est un dispositif mis en place par la ville de Villefontaine en 2003, puis prolongé en 2011 avec la rénovation urbaine de St Bonnet (centre-ville).

Elle vise principalement à améliorer le quotidien et la qualité du cadre de vie des habitants et usagers. Les actions mises en place permettent le maintien d’une ambiance apaisée et de l’attrait de l’habitat, ce qui concourt à l’attractivité des quartiers concernés. À Villefontaine, le dispositif est rattaché au Service Politique de la Ville qui en assure la coordination.

La GUSP répond aux problématiques de l’ancienne Ville nouvelle concernant la pluralité des acteurs, notamment en terme de domanialité : sept bailleurs, la commune et la communauté d’agglomération se partagent la propriété des domaines, d’où la difficulté à identifier les responsabilités et obligations de chacun.

Actuellement, le dispositif est déployé sur trois quartiers de la commune que sont les Roches, Saint Bonnet et Servenoble. C’est une politique territorialisée, qui prend en compte les enjeux spécifiques à chaque sous-secteur et qui implique différents partenaires institutionnels, techniques et sociaux.

Ainsi, des réunions mensuelles sont organisées en mairie, en présence de toutes les institutions et acteurs de terrain concernés :

  • les sept bailleurs sociaux présents sur la commune : Pluralis ; Ira3F ; Semcoda ; Dynacité ; Alliade ; Opac38 et la SDH ;
  • la Communauté d’agglomération Porte de l’Isère (Capi) ;
  • le syndicat mixte de collecte et de traitement des déchets (Smnd) ;
  • les services municipaux : service politique de la ville ; Centre technique municipal ; le Chantier Environnement Insertion ; Services Economie, Rénovation urbaine, Urbanisme ; Maisons de quartier ;
  • les habitants : Conseil Citoyen de Villefontaine, conseils consultatifs des usagers des Maisons de quartier, associations de quartier et habitants ressources ;
  • les élus : Adjointe à la politique de la ville, jeunesse et prévention ; Premier adjoint au maire, Conseiller municipal délégué à la Citoyenneté et Conseiller municipal au cadre de vie.

Il est essentiel au bon fonctionnement de la démarche que chaque acteur soit impliqué et présent sur ces temps de réunion, qui permettent une véritable concertation et facilitent la prise de décision.

Cet engagement commun à l’amélioration du cadre de vie est formalisé tous les trois ans par la signature d’une convention inter-partenariale. Celle-ci permet de définir et identifier clairement les niveaux d’engagement de chacun et les principaux axes de travail suivant des thématiques précises :

  • les domanialités : qui est propriétaire et responsable de quoi ;
  • la propreté urbaine et l’entretien des espaces extérieurs : parties communes, tri sélectif, espaces verts…
  • la sécurité et la tranquillité publique : lutte contre les incivilités ; troubles de voisinage …
  • la participation des habitants : écoute des besoins des résidents, expertise citoyenne.

 

 


Le mot du maire

Patrick NICOLE-WILLIAMS

 

« Après des opérations de réhabilitation comme à Villefontaine, il a été constaté qu’un déficit de suivi pouvait rapidement conduire à des dégradations, des conflits d’usages et que la qualité de vie des habitants ne s’améliorait pas forcément malgré les investissements. 

Suite à ce constat, un Comité Interministériel des Villes proposa en 1998 une nouvelle méthodologie d’intervention dans les quartiers : la GUP. 

À Villefontaine, compte tenu de la composition socio urbaine, nous avons mis en place des GUSP : Gestion Urbaine Sociale de Proximité. Une subtilité de langage diraient certains mais lourde de sens au final. 

Il s’agit bien d’améliorer ensemble la qualité de vie des habitants pour une meilleure cohésion sociale, une démarche rendue possible, notamment, grâce à l’implication des bailleurs. 

Je me félicite que les GUSP développent des diagnostics qui permettent d’identifier les points de fragilité, de proposer des solutions et d’échanger avec les habitants. »

 

Article paru dans La Lettre aux élus isérois n° 168 – Avril/Mai 2018